École Française de la seconde moitié du XIXème siècle
Sainte Élisabeth de Hongrie soignant les lépreux
École Française de la seconde moitié du XIXème siècle
Sainte Élisabeth de Hongrie soignant les lépreux
Sanguine
44 x 33 cm
Fille du roi de Hongrie, Élisabeth naquit à Presbourg en 1207. A quatre ans, elle fut envoyée en Thuringe pour épouser Louis, futur duc de Thuringe, âgé alors de onze ans. Le mariage eut lieu en 1220 quand Louis monta sur le trône à l’âge de 16 ans, Élisabeth en avait 13.
Dès l’enfance Élisabeth se montra pieuse, ennemie des plaisirs frivoles et compatissante envers les pauvres. Élisabeth distribuait ses biens aux pauvres et aux nécessiteux, assistait les femmes en couche et les lépreux, visitait les prisonniers.
En 1227, Louis mourut en partant en croisade. Ses deux frères chassèrent sa veuve et ses quatre enfants pour s’emparer du pouvoir. Elle dut se réfugier en Hongrie jusqu’au retour des restes de son mari qu’elle voulut faire ensevelir en Thuringe. Elle rentra alors dans ses droits.
Une fois son fils établi duc, Élisabeth se retira dans un monastère de clarisses à Marbourg. Elle continua ses soins aux malades, et se montra d’un ascétisme et d’une humilité exceptionnels. Plusieurs miracles luis sont attribués, guérison de sourds, de muets d’aveugles, de lépreux et conversions. Elle mourut en 1231 et fut reconnue comme sainte par le pape Grégoire IX, son protecteur et ami.
Sainte Élisabeth de Hongrie était très populaire au XIXème siècle comme peuvent en témoigner les images d’Épinal la représentant. Une biographie la concernant fut publiée en 1836 : Histoire de Sainte Élisabeth de Hongrie, duchesse de Thuringe par Charles de Montalembert.
Plusieurs peintres s’intéressèrent au personnage. Claudius LAVERGNE, dans son tableau situé au Musée des Beaux Arts de Lyon, privilégie l’épisode du miracle dit des roses. Edmund Blair LEIGHTON, peintre britannique préraphaélite, Jules AVIAT ou encore Joseph WENCKER au Salon de 1879 représentèrent quand à eux Sainte Élisabeth de Hongrie de façon plus crédible dans son engagement auprès des pauvres et des malades, a l’exemple de notre dessin.