L’éducation de la Vierge

Huile sur toile
Signée et datée en bas à droite
24 x 19 cm
1844

Exposition : Salon de Paris de 1844 sous le numéro 650

Louis Fanelli Semah, né le 28 mai 1804 à Toulon, suivit concomitamment une carrière de peintre et de sculpteur.

Élève de Gros par suite de son entrée à l’École des Beaux-Arts de Paris en 1825, il exposa sous les noms Fanelli jusqu’en 1834 puis Semah et Fanelli-Semah ensuite, bons nombres de tableaux aux Salons de Paris et de province entre 1831 et 1853. Il produisit majoritairement des œuvres religieuses, des portraits et quelques tableaux d’histoire, catégorie dans laquelle il fut primé (médaille d’or de troisième classe) en 1844 pour son Christ au jardin des Oliviers. Le tableau a d’ailleurs été acheté par le gouvernement à la clôture du salon.

Fanelli Semah fut également l’auteur de nombreux tableaux d’églises (Cognac, Tarare, Lodève, Loudéac, Cadix…).

Il semblerait qu’il ait effectué un voyage en Algérie vers 1849 car il expose au Salon de la même année un tableau intitulé : Café maure sur la route d’Hippone à Bône.

La critique avait déjà, assez tôt dans sa carrière, un avis élogieux sur ses qualités d’artiste :
« Fanelli-Semah, dont nous venons d’admirer une grande composition, est parmi nos jeunes artistes un de ceux dont l’avenir promet le plus ; ses premiers essais ont été des succès, parce qu’il n’a pas voulu entrer dans la carrière qu’alors qu’il a été sûr de pouvoir y marcher d’un pas ferme, c’est-à-dire qu’après avoir mûri son talent par de laborieux efforts de patientes études.
Il a fait marcher de front la peinture et la sculpture, et il a réussi également dans ces deux arts. » (Charivari du 3 octobre 1839)
Certains critiques plaçaient même son œuvre au-dessus de celle de Chassériau… : « M. Fanelli Semah a montré de fortes études dans le Christ au jardin des Oliviers. Il y a autrement de pensée et d’élévation que dans celui de M. Chassériau. » (La France théâtrale du 26 mai 1844)

L’artiste décède à Paris en 1875.

Notre petit et simple tableau fut exposé à Paris en 1844 sous le numéro 650. Au livret du Salon, il est mentionné que l’artiste resta propriétaire de son œuvre à l’issue de l’exposition.

Musées : Toulon, Musée national des châteaux de Versailles et de Trianon, Florence (Prato)…