LEYS Henri Jean Augustin
Étude de cour de ferme
LEYS Henri Jean Augustin
(Anvers, 1815 – Anvers, 1869)
Étude de cour de ferme
Huile sur papier marouflé sur panneau
Cachet de l’atelier en bas à droite
26 x 28,5 cm
Vers 1840
Issu d’une famille flamande d’Anvers, Jan August Hendrick Leys naquit dans cette même ville le 22 février 1815. Fils d’un imprimeur de gravures, Leys entra à l’Académie des Beaux-Arts de sa ville natale en 1829 et suivit l’enseignement de Mathieu-Ignace Van Brée puis celui de son beau-frère Ferdinand de Braekeleer, Leys s’inscrit dans la mouvance du romantisme historique belge et sympathisa en particulier avec Gustave Wappers (1803 - 1874) avec qui il partage le goût de la peinture flamande des XVIème et XVIIème siècles.
L’artiste voyagea régulièrement tout au long de sa carrière. En 1835, il se rendit à Paris et fréquenta un temps l’atelier d’Eugène Delacroix où il se lia d’amitié avec Paul Delaroche. Les nombreux contacts que Leys entretint avec ces derniers entre 1835 et 1839 furent importants pour son évolution. En 1839, Leys fit son premier voyage aux Pays-Bas. Il travailla alors à son retour vers 1840 à la reconstitution d’un Anvers du XVIème siècle. Notre étude pourrait s’inscrire dans ce tempo artistique. Ces travaux lui valurent une grande célébrité parmi les jeunes peintres belges et au-delà en France où il participa avec succès (médaille d’honneur réservée à la Belgique) aux l’Expositions Universelles de 1855 et 1867 à Paris et à Londres en 1862. En 1852, il partit pour l’Allemagne étudier la peinture germanique du XVème et XVIème siècle, et tomba sous le charme de maîtres comme A. Dürer, L. Cranach, H. Holbein et Grünewald.
Reconnu pour la qualité de son dessin minutieux et ses talents d’excellent coloriste, Henri Leys fut anobli le 30 octobre 1865 par le roi Léopold 1er et reçu le titre de baron.
Il décède subitement à 54 ans le 26 août 1869 alors qu’il était engagé depuis 1863 dans la décoration intérieure de l’hôtel de ville d’Anvers ou il réalisait de grandes fresques peintes illustrant l’histoire de la ville.
Hormis son neveu H. De Braekeleer et L. Alma-Tadema, Leys n'eut pas de véritables élèves dans son atelier. Il ne fut pas davantage lié à l'académie d'Anvers. Malgré le grand rayonnement de son œuvre et la reconnaissance officielle qui lui fut réservée, il n'eut pas de véritables continuateurs et son esthétique picturale ne suscita aucune école.
La rue où il vécut porte désormais son nom en hommage au peintre talentueux qu’il fut.
Musées : Anvers, Bruxelles, Paris (Mus. du Louvre et Mus. d’Orsay), Leipzig, Chantilly, Lille, Amsterdam (Rijksmuseum), Berlin, Hambourg, Munich…